Benjamin Biolay
A la longue on ne sait plus très bien
Et c'est ainsi que se décroisent nos chemins
A la longue on s'ignore
On ne parle qu'en signes (texte)
A la longue
A la longue on s'emmure
A travers les canisses
On voit dans l'embrasure
Le soleil jaune pisse
A la longue on ne sait plus très bien
Et c'est ainsi que se décroisent nos chemins
A la longue on s'ignore
On ne parle qu'en signes
Et lorsque tu t'endors
C'est pour moi mauvais signe
A la longue chacun prend sur soi
Et le silence le plus bruyant des fracas
Va-t'en avant que tu t'en ailles
Coûte que coûte et vaille que vaille
Avant qu'un grand coup de machette ne te prive
De ta douleur si vive
Qu'Ã dessein tu cultives
A la longue on s'enterre
Et nos yeux sont en cire
Et tout nous indiffère
Et ça nous paraît pire
A la longue on ne sait pas pourquoi
Mais on a l'impression d'avoir porté sa croix
A la longue on s'écoeure
Et nos coeurs sont de pierre
Et cette vie de malheur
Nous paraît de misère
A la longue on ne sait plus très bien
Mais le plus heureux est celui qui sort le chien
Va-t-en avant que tu t'en ailles
Coûte que coûte et vaille que vaille
Avant qu'un grand coup de machette ne te prive
De ta douleur si vive
Qu'Ã dessein tu cultives
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