Une petite biographie, pour ceux qui découvrent Benjamin Biolay essentiellement. A compléter par les liens ci-contre. Pour une liste exhaustive de ses projets, consultez les différentes rubriques du site.
La formation
Benjamin Biolay est né le 20 janvier 1973 à Villefranche-sur-Saône. D’un milieu modeste mais féru de musique, il suit une formation musicale classique au conservatoire.
Adolescent, il intègre le conservatoire de Lyon où il décroche deux premiers prix. Il se prend vite de passion pour la pop musique et monte ses premiers groupes. En 1994, il enregistre avec son groupe le Mateo Gallion un album live « Live au Barbar », aujourd’hui introuvable.
Il fait la connaissance des frères Mounier dont Hubert, alias Cleet Boris, chanteur du groupe l’Affaire Louis Trio, avec lequel il se lie d’amitié. En 1997, il participe à l’enregistrement de l’album « Europium » du groupe en tant qu’arrangeur.
Parallèlement, il a été signé en tant que chanteur chez EMI et sort en 1997 et 1998 deux singles, La révolution et Le jour viendra qui passent relativement inaperçus.
La révélation
En 1999, il fait la connaissance d’une jeune chanteuse, Keren Ann Zeidel. Ils forment rapidement un remarquable duo d’auteurs-compositeurs. La jeune chanteuse sort tout d’abord un single avec son groupe Shelby avant de publier son premier album « La biographie de Luka Philipsen », coécrit avec Benjamin qui chante en duo avec Keren Ann sur le titre Décrocher les étoiles. Le disque reçoit un très bon accueil critique. C’est cependant quelque mois plus tard l’immense succès de l’album « Chambre avec vue » et du single Jardin d’hiver d’Henri Salvador qui révèle Keren Ann au grand public, Benjamin restant plus ou moins dans l’ombre.
L’année 2001 le voit s’imposer à son tour avec la sortie de son premier album Rose Kennedy, écrit autour du mythe de la famille Kennedy. Le disque est acclamé est installe Benjamin au premier rang des espoirs de la chanson française. Il produit le premier album solo d’Hubert Mounier, Le grand huit, puis écrit et produit La salle des pas perdus, premier album de Coralie Clément, qui n’est autre que sa sœur. Délicieusement rétro, l’album sort à l’automne 2001 et reçoit également un excellent accueil.
La promotion passe inévitablement par la scène et Benjamin se produit au festival des Inrocks en novembre 2001 puis le mois suivant en tête d’affiche à l’Elysée Montmartre où le tout Paris vient découvrir la nouvelle vedette, pas encore très à son aise dans l’exercice. L’apprentissage de la scène se poursuit début 2002 avec quelques concerts en première partie d’Alain Souchon au Casino de Paris.
Au printemps 2002, c’est fort logiquement que ce travail est couronné par la victoire de la musique de l’album révélation.
La confirmation
Le printemps 2002 voit Keren Ann sortir son excellent deuxième album "La disparition", coécrit et produit par Benjamin. Celui-ci enchaîne avec l’enregistrement du successeur de Rose Kennedy. Négatif est dans les bacs au tout début de l’année 2003. Ce double album très riche confirme l’immense talent d’auteur-compositeur, de musicien et d’arrangeur de Benjamin et l’album est rapidement disque d’or. Ce talent est très demandé et Benjamin collabore avec de nombreux artistes comme Julien Clerc, Juliette Gréco, Stéphane Eicher, Dorval… Ces multiples collaborations lui laissent tout de même le temps d’effectuer à l’automne 2003 sa première véritable tournée, complétée au début de l’année 2004 par une tournée solo piano-voix.
La productivité de l’artiste ne faiblit pas et se traduit par la sortie d’un nouveau disque écrit et enregistré en duo avec son épouse Chiara Mastroianni. Home se veut la bande son idéal d’un voyage en voiture, qui, à l’écoute du disque, semble se dérouler sur les routes infinies des grands espaces américains. Les collaborations restent d’actualité avec des participations aux albums d’Elsa, d’Isabelle Boulay et de Françoise Hardy. Par ailleurs, Benjamin apparaît pour la première fois au cinéma dans Pourquoi (pas) le Brésil de Laetitia Masson, adaptation d’un livre de Christine Angot. Benjamin joue son propre rôle et ne fait donc pas (encore) vraiment l’acteur. Toujours au cinéma, il signe la bande originale du film d’Arnaud Viard "Clara et moi". La BO sort dans les bacs quelques semaines après Home et propose quelques chansons inédites en plus des titres instrumentaux classiques du genre.
Après ces projets « annexes », il est temps de songer au troisième album, cap réputé difficile. A l’Origine sort au printemps 2005, porté par le single éponyme qui marque une évolution dans le style de BB. Plus que jamais, la passion qu’a Benjamin pour les musiques « urbaines » apparaît dans ce titre et cela déstabilise une partie de son public, canal historique chanson française. Avec le recul, on peut cependant considérer ce disque comme celui de la maturité : le style Biolay est posé. Pas de tournée pour défendre l’album mais une date unique au Bataclan avec Vincent Delerm et Hubert Mounier comme invités de luxe. Côté collaborations, ce sont les proches de Benjamin qui sont à la fête avec les deuxièmes albums respectifs de l’ami Hubert et de la petite sœur Coralie Clément.
L’année 2006 est plus calme. On en retiendra essentiellement les collaborations avec Dick Rivers et à nouveau Françoise Hardy ainsi qu'une première version du futur classique La superbe, enregistrée en duo avec Virginie Ledoyen dans le cadre d’une émission de télévision consacrée à Saint-Germain des Près.
C’est à la rentrée 2007 que Benjamin effectue son grand retour avec la sortie de Trash Yéyé. L'album se situe dans la lignée directe d'A l'origine mais est porté par un single plus pop, Dans la Merco Benz. Un excellent concert à La Cigale débute une riche tournée d'automne qui sera complétée au printemps de quelques dates en Amérique du Sud et notamment en Argentine où Benjamin jouit d'une vraie popularité. Trash Yéyé peine cependant à générer des ventes suffisantes pour EMI et, crise du disque oblige, il se retrouve sans contrat. Il reste cependant très demandé et collabore avec Elodie Frégé puis avec Julien Clerc. Le 28 novembre 2008, le Théâtre Marigny accueille la soirée "Benjamin Biolay & Friends" où l'on retrouve autour du Caladois Elodie et le grand Julien ainsi que Jeanne Cherhal, Gesa Hansen et les fidèles Coralie Clément et Hubert Mounier.
Benjamin est par ailleurs devenu acteur "pour de vrai" dans Didine de Vincent Dietschy puis dans Stella de Sylvie Verheyde, rôle qui lui vaut une nomination pour le César du meilleur second rôle. Une double carrière de comédien-chanteur s'offre désormais à lui.
Le fait d'être libre de contrat permet à l'artiste, qui s'est doté de son propre studio, d'écrire et d'enregistrer sans grande pression. Le travail paie puisqu'au printemps 2009, Benjamin signe chez Naïve.
La consécration
Le label indépendant a eu le nez creux. Le 19 octobre 2009 sort La Superbe, énorme double album qui déborde de tubes et autres classiques (La Superbe, Padam, Ton héritage, Night Shop, Brandt Rhapsodie, Lyon presqu'île...) et qui va enthousiasmer la critique et permettre, enfin, à Benjamin de toucher un large public. Le 6 mars 2010, Benjamin obtient la victoire de la musique du meilleur album ainsi que celle du meilleur chanteur. Les ventes s'amplifient et le disque dépasse les deux cent mille exemplaires vendus, un niveau très élevé compte-tenu de l'état du marché du disque.
Une longue tournée qui va durer six mois débute à la fin du mois de janvier 2010. S'il n'est toujours pas extrèment à l'aise dans l'exercice, Benjamin a énormément progressé et conquiert le public dans des salles désormais acquises à sa cause. Il dispose par ailleurs d'un répertoire très riche et propose une setlist impeccable, alternant envolées pop, moments intimistes au piano et séquences rock voire bruitistes comme A l'origine qu'il finit à genoux, voire couché. Cette tournée est immortalisée par la sortie d'un double DVD à la fin de l'année 2010 : le premier disque propose un concert filmé au Casino de Paris en mai tandis que le deuxième, Dans ta bouche, est un documentaire réalisé au fil de la tournée par Laetitia Masson.
La compilation
L'année 2011 est une année de transition tout de même bien fournie en actualité. Benjamin participe à l'hommage à Jacno, Jacno future, sur disque et sur scène.
En juin sort le film Pourquoi tu pleures? de Katia Lewkovicz où Benjamin tient, pour la première fois, le rôle principal. Pourquoi tu pleures? sort également sous forme de disque, pas vraiment une bande originale mais un "side project" où l'on retrouve les chansons du film et d'autres titres inspirés par celui-ci. Il joue également dans Petite fille, téléfilm de Laetitia Masson diffusé pendant l'été sur France 3 et produit l'album d'Isabelle Boulay sur lequel il reprend le Summer Wine de Nancy Sinatra et Lee Hazlewood en duo avec la chanteuse québecoise. Dix ans après la sortie de Rose Kennedy, l'année se termine par la sortie d'un premier best of qui regroupe les singles et classiques du chanteur, ainsi qu'un titre inédit, L'eau claire des fontaines.
La pression
2012 sera une année d'attente. C'est le 25 avril que le compte-à-rebours démarre avec l'annonce de la sortie d'un nouvel album le 5 novembre. Le teasing se poursuit jusqu'à la rentrée avec la diffusion régulière de vidéos sur le web. Pendant ce temps sortent quelques disques sur lesquels Benjamin a collaboré : Petula Clark, Elisa Jo et surtout un album posthume d'Henri Salvador, composé de maquettes complétement réarrangées par Benjamin.
Du 29 mai au 7 juin, Benjamin est sur la scène du Théâtre du Chatelet dans un opéra-pop adapté de Pop'pea de Monteverdi, aux côtés notamment de Carl Barât et de Marc Almond. L'adaptation ne laissera pas un souvenir impérissable...
A la rentrée 2012, on en sait plus sur Vengeance qu'on pourrait sous-titrer "Benjamin Biolay & Friends", la plupart des chansons accueillant des invités : Vanessa Paradis, Gesa Hansen, Julia Stone, Orelsan, Oxmo Puccino, Carl Barât et Sol Sanchez participent donc à l'album. Cette multitude d'invités annonce un album hétéroclite, d'autant plus que le disque a été composé par bribes entre les multiples activités de l'auteur-compositeur au cours de ces dernières années. La sortie du disque met fin aux interrogations : l'album est éclectique mais tient sacrément la route. Quelques jours plus tard, Benjamin est sur la scène de La Cigale dans le cadre du festival des Inrocks. L'occasion de découvrir sur scène quelques chansons du disque qui ont manifestement été taillées pour cela.
Comme en 2010, le premier semestre 2013 est principalement consacré à la promotion de l'album sur les routes de France et de Navarre, mais également d'Allemagne, d'Espagne, d'Angleterre et du Québec. Le chanteur mèle titres de Vengeance et classiques dans une ambiance electro-rock intense, sans intermède au piano cette fois. Les invités de Vengeance se relaient pour venir rendre visite à Benjamin ici ou là au fil de la tournée. C'est notamment le cas de Vanessa Paradis dont le Love song réalisé par Benjamin Biolay (qui a également signé huit titres du double album) est sorti dans les bacs le 13 mai 2013. Côté cinéma, Benjamin s'est fait remarquer dans Au bout du conte, film d'Agnès Jaoui sorti en mars dans les salles.
Quelques dates programmées à l'automne, notamment un Olympia, ont été annulées pour cause d'autres projets, notamment cinématographiques.
A suivre donc...